Avant-propos
La menace de la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) illicites dans la region RECSA des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique ainsi que dans les Etats limitrophes, a persisté pendant plus de deux décennies malgré les efforts conjugués déployés par les Etats membres et les parties prenantes régionales et internationals en vue de l’éradiquer. La disponibilité et l’usage abusif des ALPC, ont non seulement causé la perte des millions de vies, la destruction des biens, le déplacement des millions de citoyens au sein et hors de leurs pays d’origine, mais il est également estimé qu’ils se sont traduits par des millions de dollars de perte d’opportunités de développement.
Suite à la Déclaration de Nairobi de l’an 2000 sur la problématique de la prolifération illicite des ALPC dans la région des Grands Lacs, et son plan d’action coordonné, certains Etats membres ont pris la décision de mettre en place des points focaux nationaux. D’autres Etats membres les ont créés après la signature du Protocole de Nairobi en 2004; tandis que d’autres ne l’ont pas encore fait. Cependant, là où ces points focaux ont été établis, le processus a été peu structuré et sans Lignes directrices, se traduisant par différents modes d’opération, de localisation, d’appellations et de dotations en personnel. Tout cela a affecté à divers degrés, la capacité des Etats membres respectifs à mettre en œuvre leurs obligations par rapport aux instruments liés aux ALPC auxquels ils sont signataires; d’où la nécessité de documenter des procédures bien structurées pour guider la mise en place et le fonctionnement des institutions nationales. L’objectif principal des présentes Lignes directrices est de fournir aux Etats membres des procédures et mesures pour la création des institutions nationales responsables de la gestion et du contrôle des ALPC. Par ailleurs, les Lignes directrices visent à clarifier aux Etats membres la mission et les fonctions desdites institutions nationales.
Au nom des Etats membres du RECSA, je tiens à exprimer nos vives remerciements à la Banque africaine de développement (BAD) pour avoir octroyer le financement qui a facilité l’élaboration des présentes Lignes directrices dans le cadre du Projet d’assistance technique et de renforcement des capacités visant à promouvoir la stabilité régionale et des Etats par la mise en œuvre des programmes de la réduction de la prolifération des armes légères. Nous au RECSA, espérons que les Etats membres et d’autres parties prenantes trouveront ces Lignes directrices utiles dans les efforts qu’ils déploient pour éradiquer le problème des ALPC dans leurs territoires